Les Sociétés fraternelles, un essai d’histoire globale, de Jean-Pierre Bacot, préface de Roger Dachez

Incontestablement, ce livre fera date. Cette étude anthropologique de la franc-maçonnerie est maintenant possible grâce à une bonne connaissance de l’histoire de l’Ordre. C’est qu’il y a d’étroites connexions entre ces sociétés fraternelles (friendly societies), sociétés de secours mutuels, et la franc-maçonnerie qui naissent toutes les deux en Angleterre à la même époque. Ces sociétés fraternelles ont un rôle social important et se sont fortement développées dans le monde anglo-saxon. C’est par centaines de milliers de membres qu’il faut évaluer les effectifs de ces sociétés au moment de leur apogée (fin XIXe-début XXe siècle). Parmi elles, citons les Odd Fellows (Compagnons bizarres), les Druids, le Royal Order of Foresters, les free gardeners, le Antediluvian Order of Buffaloes, etc. Ces sociétés ont toutes des rituels à l’image de la Franc-maçonnerie. Cette étude permet, entre autre, de reconsidérer la place et la position de la Maçonnerie anglaise dans la société.