The Philosophy of John Norris

Par W.J. MANDER, Oxford University Press, 2009, 217 p.

Cet ouvrage a fait l’objet, dans The Times Literay Supplement du 11 septembre 2009 p. 28, d’une analyse de John P. WRIGHT, Professeur à Central Michigan University, qui vient de publier au début de l’année un ouvrage sur Hume’s « A Tratise of Human Nature » : An Introduction.

Considéré comme le dernier des Platoniciens de Cambridge, John NORRIS (1657-1712), formé à Winchester et au College Exeter d’Oxford, y fut ultérieurement élu à une chaire du All Souls College. Nommé, en 1689, Recteur de Newton St Loe dans le Somerset, il fut ensuite, de 1689 à sa mort, recteur de Bemerton. Sa philosophie est issue, pour l’essentiel, des écrits de Nicolas MALEBRANCHE dont la Recherche de la Vérité (1674) eut une grande influence sur lui. Comme MALEBRANCHE en effet, il associa le Cartésianisme au mysticisme platonicien. Son ouvrage le plus élaboré reste son fastidieux Essay towards the Theory of the Ideal or Intelligence World (2 volumes, 1701, 1704).

Sa thèse principale, mettant en exergue la connaissance directe et immédiate de Dieu à travers Jésus, joua un rôle majeur dans le renouveau religieux méthodiste de la seconde moitié du XVIIIème siècle. John WESLEY publia ainsi une version abrégée de deux de ses traités pour ses étudiants d’Oxford dans les années 1730 et il conserva ses volumes tout au long de sa vie.

NORRIS élabora également la première critique détaillée de l’Essay Concerning Human standing de LOCKE dans les six mois qui suivirent sa première édition en 1690. Fermement opposé à la théorie des idées naturelles exposée par LOCKE, NORRIS établissait ainsi une distinction entre les idées et les actes mentaux que nous effectuons pour appréhender celles- ci.

Il est également l’auteur d’un Account of Reason and Faith (1697) et de Christianity not Mysterious (1690), une réfutation des doctrines déistes de John TOLAND.