The Jacobites at Urbino. An exiled court in transition

Par Edward CORP, Palgrave Macmillan, 2009, 211 p.

Cet ouvrage a fait l’objet, dans The Times Literay Supplement du 14 août 2009 p. 26, d’une analyse de Daniel SZECHI, Professeur d’Histoire Moderne à l’Université de Manchester et auteur de 1715. The Great Jacobite Rebellion (2006).

La finalité, en principe, d’une cour royale en exil est d’offrir une vision du futur Etat que le souverain construira après son retour au pouvoir.

En fixant son attention sur la cour jacobite, l’auteur montre comment cette dynastie exilée s’est rapidement organisée en structure de pouvoir, même dans les circonstances défavorables dans lesquelles se retrouvèrent les STUARTS entre 1713 et 1718. Durant ces années, le roi Jacques III, « Le Vieux Prétendant », fut obligé, à quatre reprises, de chercher un nouveau refuge. Les STUARTS disposaient de peu de revenus et leur cour était submergée de réfugiés misérables fuyant la Rébellion de 1715 qui avait vainement essayé de restaurer une monarchie catholique dans les Iles Britanniques.

Les grandes puissances européennes n’avaient nullement besoin des Jacobites et répondirent favorablement aux demandes de Londres de rompre leurs relations avec les STUARTS. Si Jacques et ses fidèles parvinrent rapidement à mettre sur pied à Urbino un authentique système de cour, ils ne réussirent pas toutefois à l’imposer comme l’unique centre de pouvoir de la communauté jacobite, ce royaume virtuel du Prétendant. Comme le montre l’auteur de manière indiscutable, la frustration d’être isolé dans une triste ville italienne et l’échec personnel de Jacques d’être considéré comme un souverain par tous ses partisans limita fortement l’influence de la cour.

Urbino représentait véritablement une chance de régénérer le Jacobitisme. Si Jacques III comprit publiquement la nécessité d’ouvrir son mouvement à des anti- Hanovriens de confession protestante, il ruina ses chances en ne s’affranchissant pas de l’influence de courtisans aussi intransigeants que James MURRAY et John HAY. Le transfert de la cour à Rome devait d’ailleurs figer cette situation durant les deux décennies suivantes.

Discussion :

Le prochain colloque de la revue Politica Hermetica aura lieu sur ce thème: “La Franc-Maçonnerie Stuartiste au XVIIIème siècle : état de la question », le 5 décembre 2009.