par Jacques Rondat
L’introduction de Jean-Marc Vivenza sur le jeune « mystique » lyonnais parait particulièrement claire. Sa lecture est à recommander aux jeunes maçons du Régime rectifié. L’auteur introduit une hypothèse intéressante et séduisante sur la solide formation religieuse et philosophique de Willermoz :
« Toutefois, même s’il est à noter un relatif silence des biographes sur cette période de près de dix ans pendant laquelle Willermoz fut sans doute tout autant chrétien que marchant précoce et doué. Il faut imaginer que lorsque son temps libre lui en laissait l’occasion, il se souciait à l’évidence de questions religieuses, ceci d’une façon non habituelle au point de se plonger, car on constatera par la suite une réelle familiarité avec les textes des Pères de l’Eglise qui ne pourrait autrement s’expliquer, avec passion dans la lecture des livres spirituels et manuels édifiants qui laisseront définitivement une trace durable dans son esprit.
Il fut peut-être aidé en cela, présence que les chercheurs ont un peu négligée, par son oncle Léonard Willermoz, vicaire de Saint-Nizier, qui, très vraisemblablement, encouragea son neveu à se conformer aux exigences d’une vive religiosité catholique. En effet, sans cette hypothèse postulant un approfondissement conjugué à une vive dévotion et pratique des cérémonies de l’Eglise, on ne peut résoudre la question de savoir comment ce jeune homme parvint à posséder un substantiel bagage philosophique, patristique et théologique, et accéda, avec une rapidité stupéfiante, aux plus hautes responsabilités dans la société secrète dont, bientôt, il allait devenir membre. »
Jean-Marc Vivenza présente un ensemble de textes de Jean-Baptiste Willermoz qui révèlent sa pensée initiatique et religieuse. Ceux-ci sont regroupés eu cinq chapitres :
Cet intéressant petit livre aurait cependant mérité de recevoir les textes intégraux du Traité des deux natures et de l’Instruction secrète des Chevaliers Grands Profès.